Avec la verve qu’on lui connait, Josée Blanchette dépeint le Québec intello des années 1970, les jeunes en quête d’absolu et de liberté, la permissivité sexuelle et les voyages initiatiques. Et elle s’attaque à un tabou tragiquement indémodable en racontant comment elle est elle-même devenue la cible d’un prédateur, alors qu’elle se croyait l’élue d’une grande histoire d’amour.
Âgée de seulement 15 ans, Josée entre au cégep, lit Dostoïevski et Duras, fume des joints, se fait prescrire la pilule, écoute Genesis en boucle et aspire à une indépendance nouvelle, loin de l’autorité parentale. Portée par le vent d’émancipation des années 70, séduite par les courants marginaux, elle s’inscrit à un cours d’antiphilosophie donné par R., prêtre défroqué, littéraire charismatique de trente ans son aîné. À l’encre rouge, en marge des travaux de la cégépienne, la relation professeur-étudiante s’échafaude, entre passion et ambivalence, entre amour et déviance. Avide de découvertes et de spiritualité, Josée s’aventure sur les traces de Lolita, puis sur les routes monastiques de Californie, tout en se tirant au tarot. L’adolescente rangée fait place à la jeune fille grisée par les parfums d’interdits, sans se douter qu’elle signe un pacte avec le diable.
On lit Josée Blanchette , chroniqueuse passionnée, au quotidien Le Devoir depuis plus de 40 ans. Cette personnalité des médias québécois a publié essais, recueils de chroniques, guides gourmands. En 2020 paraissait son premier roman, Mon (jeune) amant français. Presque vierge est sa vingtième parution.